Jerzy Kosinski
- Date de naissance:
- 14.06.1933
- Date de décès:
- 03.05.1991
- Durée de vie:
- 57
- PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
- 33710
- PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
- 92
- PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
- 12568
- PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
- 34
- Noms supplémentaires:
- Jerzy Kosiński, Józef Lewinkopf
- Catégories:
- Écrivain
- Nationalité:
- juif
- Cimetière:
- Réglez cimetière
Jerzy Nikodem Kosinski (polonais : Kosiński, né Józef Lewinkopf, le 18 juin 1933 à Łódź et mort le 3 mai 1991 à New York est un écrivain américain d'origine juive polonaise, auteur entre autres de L'Oiseau bariolé (The Painted Bird, 1965) et La Présence (Being There, 1971), le court roman dont a été tiré le scénario du film Bienvenue, Mister Chance (Being There, Oscar 1979).
Jerzy Nikodem Kosinski est né à Łódź en Pologne sous le nom de Józef Lewinkopf. Il a survécu avec sa famille à la Seconde Guerre mondiale sous une fausse identité (Jerzy Kosiński) caché chez des paysans polonais dans l'Est du pays. Un prêtre catholique lui a délivré un faux certificat de baptême. Après la guerre, il retourne à Łódź et y étudie les sciences politiques à l'Université. Il travaille ensuite à l'Académie polonaise des sciences. Il émigre aux États-Unis en 1957. En 1965, il acquiert la citoyenneté américaine. Il étudie à l'université Columbia, avec l'aide des fondations Guggenheim (1967) et Ford (1968) puis de l'American Academy (1970). Ensuite il devient enseignant à Yale, Princeton, Davenport University, et Wesleyan.
Kosinski a obtenu de nombreux prix littéraires : le National Book Award (1969), la distinction du National Institute of Arts and Letters (1970), le Prix du meilleur livre étranger (1966), entre autres. En 1973, il devient président de la section américaine du PEN club. Il a été également président de l’Institut des Études Polono-Juives à l’Université d’Oxford.
L’Oiseau bariolé (1965), qui lui a apporté sa renommée internationale, est un livre très spécial, probablement écrit par plusieurs « rédacteurs » (à cette époque Kosinski ne maîtrisait pas encore suffisamment l’anglais), où se mélangent les impressions de la guerre, la description de l’état totalitaire et les éléments fantastiques. Après sa parution le texte a partagé les critiques entre ceux qui l’interprétaient (à tort) comme un document autobiographique sur la Shoah et ceux qui le lisaient comme une fiction littéraire. En Pologne surtout, sous régime soviétique, l’interprétation documentaire a causé beaucoup d’émoi, à un tel point que le livre fut censuré, et sa mère, dont une grande partie de la famille avait été exterminée, dut, sous la vindicte populaire, déménager à Varsovie : quand cette dernière mourut, « on fit, écrit Kosinski dans les nouvelles éditions de l'oiseau bariolé, un sujet de honte et un avertissement à ses amis. Les autorités interdirent tout avis public de funérailles ».
Kosinski laissera planer le doute dix ans sur la véracité de l'histoire du petit Jurek (personnage de l'histoire, dont le père est un activiste anti-nazi, et qui n'est ni juif ni bohémien, bien que pris pour tel par les paysans à cause de sa peau mate et ses cheveux noirs) avant d'admettre que son récit était une fiction illustrant le destin possible d'un enfant seul dans la guerre et une société prédatrice, une parabole réaliste du destin humain (cf. Passing By, 1992) ; il précisera lui-même qu'il avait pris soin de ne pas prendre de noms issus de son pays d'origine afin que son histoire soit la plus universelle possible, quoique dans le contexte de l'Europe orientale sous la botte nazie (le titre de l'ouvrage fait référence aussi à la pièce, les oiseaux, d'Aristophane, l'oiseau bariolé étant une coutume cruelle de peindre les ailes d'un volatile pour qu'il soit tué par ses congénères ne le reconnaissant pas); à la suite de la censure de son livre et de la campagne de désinformation dont il était l'objet, Kosinski répondit en ces termes :
Le réseau de télévision contrôlé par l'État commença une série d'émissions […] où l'on diffusait des interviews avec des personnes qui étaient soi-disant entrées en contact avec moi ou ma famille pendant les années de guerre. […] Ces témoins, qu'on présentait ainsi […] horrifiés de ce qu'ils étaient censés avoir fait […] dénonçaient avec colère le livre et son auteur.
— Jerzy Kosinski, L'Oiseau bariolé, éditions le livre de poche.
Un autre chef-d’œuvre de Kosinski, La Présence (Being There) a également fait scandale. Le film tiré de ce texte, Bienvenue Mister Chance, a connu un grand succès, mais l'auteur a été accusé de plagiat. L’histoire serait en effet très proche d'un roman de Tadeusz Dołęga-Mostowicz, Kariera Nikodema Dyzmy (1932) – une des lectures préférées du jeune Kosiński.
En 1989, après le changement de régime en Pologne, il participe à la fondation d’une banque américaine en Pologne pour soutenir le processus de démocratisation.
La nuit du 3 mai 1991, il appelle une amie, la chanteuse de jazz Urszula Dudziak, et lui dit : « Je te rappelle quand je me réveillerai ». Il prend des barbituriques avec une grande dose d’alcool et s’allonge dans la baignoire avec un sac en plastique sur la tête. Le matin sa femme, Katherina von Fraunhofer, le retrouve mort.
Influences
Denis Bortek du groupe Jad Wio présente, dans le Webisode nº 7 publié par Nouvelle Vague, la chanson Ophélie comme ayant été inspirée par un livre de Jerzy Kosinski.
Ouvrages
En tant que Joseph Novak
- 1960 - The Future Is Ours, Comrade/ L'Avenir est à nous, camarade
- 1962 - No Third Path / Pas de troisième voie
En tant que Jerzy Kosinski
- 1965 - The Painted Bird / L'Oiseau bariolé
- 1968 - Steps / Les Pas
- 1971 - Being There / La Présence, rééd. Bienvenue Mister Chance
- 1973 - The Devil Tree / La Sève du diable, rééd. augm. Le Baobab
- 1975 - Cockpit / Cockpit
- 1977 - Blind Date / Le Partenaire inconnu
- 1979 - Passion Play / Le Jeu de la passion
- 1982 - Pinball / Flipper
- 1988 - The Hermit of 69th Street / L'Ermite de la 69e Rue
À titre posthume
- 1992 - Passing By (Selected Essays, 1962-1991)
Sources: wikipedia.org
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