Condamnation de Nicolas Sarkozy (Affaire du financement libyen) L’affaire du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy est un procès historique et sans précédent dans l’histoire de la France. L’ancien président français Nicolas Sarkozy (né le 28 janvier 1955) a été condamné pour complot criminel lié au financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007 par le régime de Mouammar Kadhafi.

Cette affaire s’inscrit dans une enquête plus large sur la corruption et le financement des élections dans la politique française, conduisant à l’incarcération de Sarkozy, premier dirigeant français de l’après-guerre condamné à 5 ans de prison.

Le verdict a été prononcé le 25 septembre 2025, et l’exécution de la peine a débuté le 21 octobre 2025.

Contexte L’enquête a débuté en 2013, dirigée par les juges Sabrina de Re et Jean-François Bohnert, sur la base de témoignages de responsables libyens et d’enquêtes journalistiques françaises. Il a été allégué que Sarkozy avait reçu environ 50 millions d’euros du régime de Kadhafi pour sa campagne de 2007, en échange de faveurs diplomatiques, notamment le soutien de la France à la Libye dans la politique africaine. Les fonds auraient été acheminés par des intermédiaires, dont l’ancien Premier ministre libyen Baghdadi al-Mabrouk. Sarkozy a nié les accusations, les qualifiant de politiquement motivées et fondées sur de faux témoignages. D’autres suspects, dont l’ancien ministre Claude Guéant et des intermédiaires libyens, ont également été condamnés.

Procès Le procès, qui s’est tenu à Paris, a duré de décembre 2024 à septembre 2025. Le parquet a souligné la « gravité exceptionnelle » des faits, qui ont « porté atteinte à la confiance des citoyens dans la démocratie ». La juge principale, Nathalie Gavarino, a cité des preuves, notamment des virements bancaires et des témoignages. Sarkozy et ses avocats ont maintenu son innocence, arguant que les preuves étaient incomplètes et motivées par des raisons politiques, impliquant les services de renseignement français (DGSE) et l’opposition.

Verdict Le 25 septembre 2025, la cour d’appel de Paris a reconnu Sarkozy coupable de complot criminel, le condamnant à cinq ans de prison – deux ans en détention stricte et trois ans avec sursis sous surveillance électronique. Une amende de 150 000 euros et une interdiction d’exercer une fonction publique pendant cinq ans ont également été prononcées. Le verdict est entré en vigueur immédiatement, malgré l’appel interjeté par Sarkozy. Une nouvelle audience est prévue dans environ six mois, mais l’incarcération se poursuit pendant la procédure d’appel.

Emprisonnement Le 21 octobre 2025, Sarkozy est entré à la prison de la Santé à Paris, devenant le premier président français de l’après-guerre incarcéré. Il a été placé dans le « quartier VIP » (19 cellules avec une cour séparée) réservé aux détenus de haut profil. Sa cellule de 9 à 12 m² comprend une douche, un téléviseur (14 euros/mois) et un téléphone. Sarkozy a apporté des photos de famille, trois livres (dont une biographie de Jésus et Le Comte de Monte-Cristo) et prévoit d’écrire un livre en prison. Accompagné de son épouse Carla Bruni-Sarkozy et de partisans scandant « Nicolas, Nicolas » et chantant La Marseillaise, il est arrivé à la prison. Ses avocats ont immédiatement demandé sa libération, qualifiant l’emprisonnement de « honte pour la France ».

Impact et signification Cette affaire historique, comparable uniquement au procès de Philippe Pétain après la Seconde Guerre mondiale, a ravivé les débats sur l’immunité des politiciens et les réformes du financement électoral. Les partisans de Sarkozy y voient une « persécution politique », tandis que les critiques saluent un triomphe de la justice. L’affaire est liée à l’effondrement de la Libye après le soulèvement de 2011, soutenu par Sarkozy. Des allégations suggèrent que son attitude agressive envers Kadhafi visait à dissimuler ces transactions financières. En octobre 2025, aucune information sur une libération anticipée n’a été signalée, et l’appel est en cours.

Sources : The Guardian, Reuters, CNN, Associated Press (21 octobre 2025).

Conditions de détention Sarkozy est détenu à la prison de la Santé, un établissement historique au centre de Paris (14e arrondissement), construit en 1867. Rénovée récemment, elle offre de meilleures conditions que de nombreuses autres prisons françaises. Sarkozy est placé dans un quartier isolé avec 19 cellules, une cour séparée et une salle d’activités pour éviter tout contact avec les autres détenus. Sa cellule de 9 m² comprend une douche, un réfrigérateur et un téléphone (sur écoute, avec 10 numéros approuvés). Un téléviseur coûte 14 euros/mois. Il est totalement isolé, accompagné d’un gardien hors de sa cellule, dispose d’une heure quotidienne à l’air libre et d’un accès à du matériel sportif. Les visites familiales sont autorisées trois fois par semaine ; sa femme l’a visité le premier jour. Sarkozy prévoit d’écrire un livre et déclare : « Je n’ai pas peur de la prison et je garderai la tête haute. »

Nous écrivons l’histoire ensemble : Cette affaire est un moment clé de l’histoire française, répondant aux questions : qui, où, quand ? Nous invitons chacun à consigner les personnes et événements marquants pour préserver la mémoire collective.