Une comédie dramatique française - The Intouchables
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- 23.09.2011
Intouchables est une comédie dramatique française réalisée par Olivier Nakache et Éric Toledano, sortie en 2011.
L'histoire est inspirée de la vie de Philippe Pozzo di Borgo (auteur du livre Le Second Souffle en 2001), tétraplégique depuis 1993, et de sa relation avec Abdel Yasmin Sellou, son aide à domicile, dont les rôles sont tenus respectivement par les acteurs François Cluzet et Omar Sy.
Le film raconte la relation entre deux hommes issus de milieux différents : Driss, homme d'origine sénégalaise vivant en banlieue parisienne, qui vient de purger une peine de six mois de prison pour braquage de bijouterie, et Philippe, riche tétraplégique, qui a engagé le premier venu comme auxiliaire de vie bien qu'il n'ait aucune formation particulière.
Le générique de fin indique que 5 % des bénéfices réalisés par le film sont reversés à une association pour les personnes paralysées, Simon de Cyrène, fondée par Laurent de Cherisey.
Synopsis
Le film commence la nuit, au centre de Paris. Driss au volant conduit la Maserati Quattroporte V de Philippe à toute vitesse, en slalomant parmi les voitures. Ils sont bientôt poursuivis par la police et rattrapés sur une sortie de l'A86. Pour justifier ses excès de vitesse, Driss indique aux policiers que Philippe, handicapé et malade, doit être conduit aux urgences ; Philippe trompe les policiers en simulant un malaise, et ceux-ci, pris de panique, les escortent jusqu'à l’hôpital. Les deux hommes jubilent. À peine les policiers ont-ils tourné le dos que Driss et Philippe reprennent leur route. La rencontre des deux hommes est ensuite racontée sous la forme d'un flashback, qui occupe l'essentiel du film.
Philippe, riche tétraplégique, fait passer un entretien d'embauche pour recruter un auxiliaire de vie. Driss, qui figure parmi les candidats mais ne se fait aucune illusion sur ses chances de décrocher le poste, réclame simplement une signature pour attester de sa recherche d'emploi auprès de l'Assedic afin de toucher des indemnités chômage. Désinvolte, il drague effrontément Magalie, la secrétaire de Philippe, fait des blagues à ce dernier concernant ses goûts musicaux et dérobe un œuf de Fabergé de sa collection. Il est invité à revenir le lendemain matin pour chercher son attestation. Driss, de retour dans sa banlieue, évolue au milieu d’un appartement surpeuplé d’enfants, écoutant du rap comme le jeune rappeur Malsix. Sa tante est excédée puisqu'il n’a pas donné signe de vie durant six mois ; pour l'amadouer, il lui donne l'œuf, mais cette dernière, qui ne connait pas la valeur de l'objet (elle le prend pour un œuf Kinder), le chasse.
Le lendemain, Driss revient à l'hôtel particulier de Philippe pour chercher sa signature et apprend, à sa grande surprise, qu'il est pris à l'essai. Après avoir découvert l'ampleur du handicap de Philippe, il prend connaissance de son appartement de fonction, qui lui offre un confort sans comparaison avec celui de son HLM. Malgré la gêne que lui inspirent les soins qu'il doit prodiguer à Philippe, Driss s'acclimate peu à peu. Il accompagne Philippe dans tous les instants de sa vie quotidienne et découvre avec étonnement son mode de vie et avec perplexité ses habitudes de collectionneur d'art moderne. Un parent de Philippe met en garde ce dernier sur les antécédents judiciaires de son employé, qui a fait six mois de prison. Cependant, Philippe ne se laisse pas impressionner, amusé par l'effronterie et la bonne humeur permanente de Driss.
Au fil du temps, Driss et Philippe deviennent plus proches. Le comportement de Driss est tout d'abord fantaisiste et déplaît au personnel de l'hôtel particulier, mais l'aide-soignant improvisé prend progressivement au sérieux ses tâches. Il s'occupe consciencieusement de son patron, qui subit des crises régulières de douleurs psychosomatiques. Philippe se dévoile peu à peu à Driss et lui raconte qu'il est devenu handicapé à la suite d'un accident de parapente et qu'il a également perdu son épouse, Alice, victime d'une terrible maladie.
Progressivement, Philippe est incité par Driss à mettre un peu d'ordre dans sa vie privée, en recadrant notamment sa fille adoptive Elisa qui se conduit comme une enfant gâtée avec le personnel. De son côté, si Driss est initialement surpris par les goûts de Philippe en matière d'art moderne et d'opéra, il fait ensuite preuve d'ouverture culturelle et se met lui-même à improviser un tableau abstrait.
Driss découvre que Philippe entretient une relation, purement épistolaire, avec une femme nommée Éléonore, résidant à Dunkerque, qu'il n'a jamais vue et à qui il envoie des poèmes. Il l'incite à la rencontrer mais Philippe, qui craint de confronter sa correspondante à son handicap, tient à conserver une relation intellectuelle. Driss finit par imposer à Philippe d'appeler Éléonore au téléphone, et un envoi de photos est convenu. Driss sélectionne une photo qui, bien qu'avantageuse, révèle le handicap de Philippe, mais ce dernier hésite au dernier moment et demande à sa gouvernante, Yvonne, d'envoyer une photo datant d'avant son accident. Un rendez-vous est pris, et Philippe se rend avec Yvonne, mais Éléonore est en retard, et Philippe craint de se confronter à elle et finit par quitter le café où il devait la rencontrer. Philippe demande ensuite à Driss de venir le chercher pour prendre l’air, mais la promenade se révèle être une balade à bord de son jet privé. Là, il lui remet une enveloppe de 11 000 euros, qu’il a réussi à tirer du tableau de Driss en la faisant passer pour l’œuvre d’un peintre inconnu. Les deux hommes s’amusent de ce bon coup. Ils arrivent en montagne et font du parapente accompagnés de moniteurs. Driss, ayant d'abord peur, finit par apprécier les sensations fortes tandis que Philippe profite du grand air montagnard.
Lors de l'anniversaire de Philippe, un concert privé de musique classique est donné dans son salon. Au début, fort réticent, Driss est incité par Philippe à écouter plus attentivement la musique et à s'ouvrir à cette forme d'art. Driss reconnaît en ces morceaux de musique classique des musiques de publicités, d'accueil du standard téléphonique des Assedic ou encore une musique utilisée dans Tom et Jerry. De son côté, Driss fait ensuite diffuser la musique qu'il apprécie comme Boogie Wonderland d'Earth, Wind and Fire et se met à danser devant l'assistance, entraînant d'autres invités avec lui. Driss se permet également de houspiller Bastien, le petit ami d’Élisa, qui l'avait brutalement laissée tomber. Après avoir effrayé le jeune homme, il lui enjoint de ramener des croissants à Élisa tous les matins.
Adama, le petit frère de Driss (qui est en fait son cousin), qui a des ennuis avec un gang de sa cité, vient se réfugier dans l'hôtel particulier. Driss parle à Philippe de sa famille et lui dévoile ses blessures secrètes : il a en réalité été adopté par sa tante qui ne pouvait avoir d'enfant dans un premier temps et son vrai nom est Bakahri . Philippe finit par conseiller à Driss de retourner s'occuper de sa famille. Driss revient dans sa banlieue, rejoint ses amis de la cité et parvient à sortir son petit frère du gang qui l’avait embrigadé. Du fait de sa nouvelle ouverture culturelle, il réussit sans problème un entretien d'embauche dans une société de transports.
Philippe recherche un nouvel auxiliaire de vie, mais aucun de ses employés successifs ne le satisfaisant, Yvonne finit par rappeler Driss. Ce dernier, à peine revenu, embarque Philippe dans la virée en voiture qui avait constitué le début du film. Après avoir pris congé des policiers, Driss conduit Philippe, à sa grande surprise, directement à Cabourg, où l'attend un rendez-vous dans un restaurant. Driss pose devant Philippe l'Œuf de Fabergé qu'il avait dérobé. Éléonore rejoint alors Philippe, qui est surpris mais ravi de la situation.
Un carton final apprend au spectateur le destin des hommes qui ont servi de modèle à cette histoire. Philippe s'est remarié et a eu des enfants, et son ancien employé s'est également marié et a fondé sa propre entreprise. Une dernière image montre les véritables protagonistes de l'histoire, qui sont restés très proches.
Fiche technique
- Titre original : Intouchables
- Réalisation, scénario et dialogues : Olivier Nakache et Éric Toledano, d'après le livre Le Second Souffle de Philippe Pozzo di Borgo
- Musique : Ludovico Einaudi
- Direction artistique : Mathieu Vadepied
- Décors : François Emmanuelli
- Costumes : Isabelle Pannetier
- Photographie : Mathieu Vadepied
- Son : Jean-Paul Hurier, Pascal Armant, Roberto Cappannelli
- Montage : Dorian Rigal-Ansous
- Production : Nicolas Duval Adassovsky, Laurent Zeitoun et Yann Zenou
- Production exécutive : Laurent Sivot
- Production associée : Dominique Boutonnat, Arnaud Bertrand, Hubert Caillard
- Assistant de production : Robin Noel
- Sociétés de production : Quad production, en coproduction avec Ten Films, Chaocorp, Gaumont et TF1 Films Production, avec la participation de Canal+, CinéCinéma et TF1
- Sociétés de distribution : Gaumont (France) ; Vertigo Films Distribution (Belgique) ; Alliance Vivafilm (Québec) ; Frenetic Films (Suisse romande)
- Budget : 9 611 412 €
- Pays de production :
France
- Langues originales : français, anglais
- Format : couleur - 35 mm / D-Cinema - 1,85:1 (Panavision) - son Dolby Digital
- Genre : biopic, comédie, drame
- Durée : 112 minutes
- Dates de sortie:
- Belgique : 4 octobre 2011 (Festival international du film francophone de Namur) ; 2 novembre 2011 (sortie nationale)
- France, Suisse romande : 2 novembre 2011, 31 juillet 2024 (reprise en France)
- Québec : 13 avril 2012
- Classification :
- France : tous publics[15]
- Belgique : tous publics (Alle Leeftijden)
- Suisse romande : interdit aux moins de 10 ans
- Québec : tous publics (G - General Rating)
Distribution
- Omar Sy : Bakari « Driss » Bassari
- François Cluzet : Philippe, le milliardaire tétraplégique
- Anne Le Ny : Yvonne, la gouvernante
- Audrey Fleurot : Magalie, la secrétaire
- Clotilde Mollet : Marcelle, l'infirmière
- Alba Gaïa Kraghede Bellugi : Élisa, la fille de Philippe
- Cyril Mendy : Adama, le petit frère de Driss
- Christian Ameri : Albert, le jardinier
- Grégoire Oestermann : Antoine
- Marie-Laure Descoureaux : Chantal
- Absa Dialou Toure : Mina, la sœur de Driss
- Salimata Kamaté : Fatou, la mère adoptive de Driss
- François Bureloup : un candidat au poste d'auxiliaire de vie
- Jean-François Cayrey : le 2e candidat au poste d'auxiliaire de vie
- Joséphine de Meaux : Nathalie Lecomte, la recruteuse de la société de camions
- Thomas Solivérès : Bastien, petit ami d’Élisa
- Dorothée Brière-Meritte : Éléonore
- Caroline Bourg : Frédérique
- Philippe Le Fèvre : le chef d'orchestre
- Michel Winogradoff : le serveur des « Deux Magots »
- Jérôme Pauwels : le voisin mal garé
- Émilie Caen : la galériste
- François Caron : un ami de Philippe
- Dominique Daguier : une amie de Philippe
- Sylvain Lazard : le nouvel auxiliaire
- Ian Fenelon : un candidat
- Renaud Barse : un candidat
- Nicky Marbot : un policier
- Benjamin Baroche : un policier
- Antoine Laurent : le 2e voisin mal garé
- Fabrice Mantegna : le chanteur d'opéra
- Hedi Bouchenafa : le garagiste
- Kévin Wamo : un ami de Driss
- Elliot Latil : un lycéen
- Alain Anthony : un pilote de parapente
- Dominique Henry : un pilote de parapente
- Pierre-Laurent Barneron : le majordome (non crédité)
- Philippe Pozzo di Borgo : lui-même (images d'archives - non crédité)
- Abdel Sellou : lui-même (images d'archives - non crédité)
Production
DéveloppementPhilippe Pozzo di Borgo a consacré un chapitre de son ouvrage autobiographique, Le Second Souffle, à sa relation avec Abdel Yasmin Sellou, son auxiliaire de vie d'origine algérienne, ancien malfrat au comportement parfois problématique, mais accompagnateur précieux.
Philippe Pozzo di Borgo dit d'Abdel Sellou : « Comme dans le film, il a répondu à mon annonce pour continuer à toucher les Assedic, ensuite il s’est dit que l’hôtel particulier du 7e était un coffre-fort facile à dévaliser. En fait il est resté dix ans ». Dans son livre, il écrit de son accompagnateur : « Il est insupportable, vaniteux, orgueilleux, brutal, inconscient, humain. Sans lui, je serais mort de décomposition. Abdel m'a soigné sans discontinuité comme si j'étais un nourrisson. Attentif au moindre signe, présent pendant mes absences, il m'a délivré quand j'étais prisonnier, protégé quand j'étais faible. Il m'a fait rire quand je craquais. Il est mon diable gardien ».
Les deux hommes témoignent de leur rencontre et de leur relation en janvier 2002 dans l'émission de Mireille Dumas Vie privée, vie publique puis font en 2003 l'objet d'un documentaire également produit par Mireille Dumas, À la vie à la mort. La découverte de ce dernier reportage inspire ensuite les cinéastes Olivier Nakache et Éric Toledano qui, ne se sentant pas encore prêts à aborder le thème, se promettent cependant d'en tirer un film. Quelques années, plus tard, après le succès du film Tellement proches, les deux réalisateurs décident de relancer ce projet et rendent visite à Philippe Pozzo di Borgo. Ce dernier, qui a déjà refusé plusieurs propositions d'adaptation au cinéma, leur recommande alors de traiter son histoire sous l'angle de la comédie : « Si vous faites ce film, il faut que ce soit drôle. Cette histoire doit passer par le prisme de l'humour. Si je n'avais pas rencontré Abdel, je serais mort. »
Le film s'inspire de l'histoire des deux hommes mais la présente dans une version romancée et condensée dans le temps. D'algérien, le personnage de l'auxiliaire de vie devient sénégalais.
L'ouvrage Le Second Souffle a été réédité en 2011 à l'occasion de la sortie d'Intouchables, augmenté d'un deuxième livre, intitulé Le Diable gardien, dans lequel Philippe Pozzo di Borgo revient plus en détail sur sa relation avec Abdel Sellou.
Philippe Pozzo di Borgo se dit pour sa part enchanté par le film : « Les deux réalisateurs ont un humour terrible. Dans notre état, on aime les gens qui rigolent, pas le misérabilisme. (...) Bien sûr, notre histoire est traitée à la sauce cinéma. Driss est un peu moins rugueux qu’Abdel, plus souriant. Et puis Abdel ne dansait pas, il tapait ! C’était un chef de bande, beaucoup plus dur que dans le film. (...) Même le titre du film, Intouchables, est le bon. Et vous savez pourquoi ? À cause de la lettre S. Vous avez deux intouchables, paria chacun dans son genre, qui, pris séparément, sont infréquentables et, une fois ensemble, sont indestructibles »
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Sources: wikipedia.org, timenote.info
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